AccueilFacktualitéExamen de la bouteille d'eau Air Up : son gadget malodorant pue vraiment

Examen de la bouteille d’eau Air Up : son gadget malodorant pue vraiment

L’air vers le haut est un dispositif d’hydratation qui vous sent. La bouteille d’eau est comme beaucoup d’autres bouteilles d’eau, à l’exception d’une dépression autour du trou d’où sort l’eau. C’est ici, autour du bec verseur, que l’on accroche une capsule en forme d’anneau infusée d’un parfum fruité. Ensuite, lorsque vous prenez une gorgée, vous reniflez également. Les sensations gustatives et olfactives sont suffisamment mélangées pour faire croire à votre cerveau que vous sirotez de l’eau aromatisée aux fruits, même si la rondelle parfumée n’aromatise jamais réellement l’eau à l’intérieur.

Si vous avez été sur Instagram récemment, vous avez peut-être vu l’une des 6 milliards de publicités sponsorisées pour l’Air Up. Si ces publicités vous ont rendu curieux, permettez-moi de vous faire économiser du temps et de l’argent : vous pouvez facilement recréer l’expérience Air Up en sirotant de l’eau tout en soufflant un plug-in Glade parfumé au citron.

Sentez-vous plus tard

Les bouteilles sont disponibles en trois tailles (16, 22 et 28 onces) et vous avez le choix entre une coque en plastique dur ou en métal isolé. Chaque bouteille coûte entre 40 $ et 65 $, et certaines dosettes odorantes sont incluses avec votre premier achat. Les dosettes supplémentaires sont vendues en paquets de trois qui coûtent entre 8 $ et 13 $ chacune. Tout cela coûte très cher. En règle générale, vous pouvez acheter une très bonne bouteille d’eau entre 20 et 35 dollars.

Un flacon avec les disques parfumés.

Photographie : Air Up

Le point central d’Air Up est sa « technologie brevetée Scentaste ». Elle est basée sur un phénomène neurologique appelé rétro-olfaction, qui fait référence à la façon dont le parfum affecte la perception du goût au fond de la bouche. Vous avez peut-être entendu l’axiome selon lequel l’odeur représente 80 à 90 % du goût. Ce n’est pas techniquement vrai, mais il y a quelque chose dans cette idée, selon Donald Katz, professeur de psychologie à l’Université Brandeis dans le Massachusetts, qui étudie l’interaction entre le parfum et le goût. Il dit que la science citée par Air Up est valide.

« Le goût et l’odorat sont si intimement liés que les recherches menées dans mon laboratoire suggèrent que nous faisons une erreur en les considérant comme deux systèmes distincts », explique Katz.

Air Up a hâte de jouer avec cette connexion. Vous chargez l’Air Up comme ceci : versez de l’eau ordinaire sans saveur dans la bouteille, puis fixez un couvercle en silicone avec une paille enfilée au milieu et un retrait circulaire autour de la paille. Placez l’une des rondelles parfumées exclusives d’Air Ups sur le dessus de la paille, faites-la glisser vers le bas et insérez-la dans la rainure en caoutchouc du couvercle. Lorsque vous buvez avec la paille, l’eau autrement sans saveur sera complétée par l’odeur simultanée qui frappera votre nez, incitant votre cerveau à « goûter » la saveur que vous sentez.

C’est l’idée en tout cas.

L’olfaction rétronasale peut fortement influencer le goût de quelque chose. Lors d’expériences, Katz dit que changer l’odeur qu’une personne inhale en mangeant peut changer la façon dont elle perçoit la saveur, même si la substance dans sa bouche est par ailleurs exactement la même. Mais même si le parfum fait partie intégrante du goût, il ne le remplace pas.

« L’odeur change le goût, mais le goût n’est pas seulement ce que l’odeur lui dit », explique Katz. « Vous pouvez mettre autant de framboises dans votre nez que vous le souhaitez, cela ne vous fera pas goûter la framboise. »

Photographie : Air Up

François Zipponi
François Zipponihttp://10-raisons.com/author/10raisons/
Je suis François Zipponi, éditorialiste pour le site 10-raisons.com. J'ai commencé ma carrière de journaliste en 2004, et j'ai travaillé pour plusieurs médias français, dont le Monde et Libération. En 2016, j'ai rejoint 10-raisons.com, un site innovant proposant des articles sous la forme « 10 raisons de... ». En tant qu'éditorialiste, je me suis engagé à fournir un contenu original et pertinent, abordant des sujets variés tels que la politique, l'économie, les sciences, l'histoire, etc. Je m'efforce de toujours traiter les sujets de façon objective et impartiale. Mes articles sont régulièrement partagés sur les réseaux sociaux et j'interviens dans des conférences et des tables rondes autour des thèmes abordés sur 10-raisons.com.

Articles récents